
Ce billet n’a d’autres prétentions que d’interpeller ceux qui, malmenés, outrés, blessés ou simplement étonnés des termes employés par notre blogueur se répandent en polémiques dans la ville, en ramenant à leurs justes dimensions les pamphlets de Phénix.
Pour le lecteur assidu du "
Canard" que je suis, son persiflage n’a pas l’intensité qu’il revêt pour celui qui n’est habitué qu’à lire des journaux plus conventionnels.
C’est vrai que Phénix agace parfois, que son persiflage est mordant. J’en suis parfois la victime…. Mais tant mieux s’il force le trait : n’est-ce pas en zoomant sur les fautes, si faute il y a, qu’elles peuvent être dénoncées…et corrigées ? Nous sommes en présence de tant d’égarements dans la gestion de cette mairie que je comprends qu’il ne résiste pas au plaisir d’en rajouter et de grossir ce qui est parfois énorme.
Récemment ses articles ont provoqué des réactions dans des cercles ouverts – quel émoi ! Resituons ces articles dans un contexte qui s’est particulièrement dégradé et qui explique sans nulle doute leur ton .
Quel est ce contexte ?
Phénix a été condamné pour avoir publié que la directrice du conservatoire, choisie par la mairie, était arrivée numéro 2 sur la liste des candidats. Où est le mal ? Quelle importance ? Le décideur, le maire qui porte la responsabilité que lui a confié la démocratie, a le droit de suivre ou pas les recommandations de ses collaborateurs. Fallait-il engager une procédure aux frais du contribuable pour cela ? 6.000€ pour les Vésigondins, et combien à la charge de Phénix ?
Alors de deux choses l’une ! Soit Phénix avait dit le vrai et il est condamné de ce fait, dont acte. Soit il était dans l’erreur et ceux qui l’ avaient informé doivent avoir du mal à « se raser ! »
Mais chacun retiendra que Phénix est condamné en correctionnel. Sur ces entrefaites une deuxième convocation par le tribunal est déclenchée par la mairie…Attendons de voir.
Ce contexte est-il propice à la sérénité des relations entre la mairie et son scrutateur ?
Des maires adjoints s’abritant derrière l’existence de rapports difficiles avec le blogueur refusent de communiquer des informations aux élus de l’opposition. Quel mélange, quel faux prétexte !
Il serait si simple d’être transparent plutôt que de le proclamer sans l’être. Les exemples se multiplient. Cela mettrait fin à ce climat de doute qui règne .
Il serait si simple de respecter la loi vis-à-vis des élus de l’opposition plutôt que de s’auto proclamer respectueux de la légalité. Les rapports avec ces élus changeraient du tout au tout.
Il serait si simple de gérer avec bon sens plutôt que de s’en prendre à Phénix qu’on n’est pas tenu de lire si on ne le supporte pas. Et quand vraiment quelqu’un trouve qu’il exagère, il suffit de le rencontrer pour en discuter. Mes rencontres avec lui sont toujours très directes et très franches, comme vous pouvez vous en doutez. On ne cachera à personne que nous ne sommes pas de même sensibilité. Mais un bon échange en tête à tête vaut mieux que des polémiques inutiles. Un peu de bon sens et de bonne foi permettent toujours de se retrouver.
Et pour moi, Phénix est ce provocateur de démocratie, indispensable dans le contexte de notre ville, pour lutter contre les dérives que nous connaissons . Savez –vous que des villes voisines nous l’envie ?
Alors vous les censeurs, un peu de tempérance, et laissez Phénix jouer son rôle. La forme de ce rôle dépend de vous. Il en va ainsi de la démocratie.
André MICHEL